• chapitre 5

    Chapitre 5: La promesse à respecter: ne jamais pleurer

    Point de vue de Lila:

    À ce moment précis, la porte s'ouvra à la volée. Je sentis deux bras m'entourer, deux bras chauds et réconfortants. Ceux d'une mère, mais ce n'était pas la mienne, c'était ceux de la mère d'Erica, ceux de Stéphanie. Peut-être n'aurai-je pas dû, mais j'ai fermé les yeux. J'ai pris du plaisir à cette étreinte tellement chaleureuse. À cet instant-là, je l'avais réellement prise pour ma mère; le même parfum, la même sensation. Je savais que ce n'était pas elle, mais je ne pouvais m'y faire; mes deux mains, tremblantes, l'entourèrent comme s'ils refusaient de la laisser partir. Un mot, le seul que je ne pensais plus jamais dire à personne et que je regrette d'avoir laissé échapper:

    "… maman…." je la lâchait alors à toute vitesse. Qu'avais-je dis?! Choquée, je fais quelques pas en arrière et dit "Désolée, excusez-moi, ça m'a échappé" 

    "Ça ne fait rien, tu sais que ça ne me dérange pas" dit Stéphanie, regardant chaleureusement la jeune fille toute timide qui, il y a deux heures encore, jouait aux rebelles.

    "Merci" répondis-je simplement. Cette accolade m'avait fait souvenir d'une partie de ma vie à la fois chaleureuse et sombre.

    Flash back:

    À ce moment-là, je n'avais que sept ans. Je ne savais rien de la vie alors comment aurais-je su ce que pouvait bien être la mort? Ma mère m'avait dit que papa était parti dans un endroit loin de chez nous, mais qu'il nous surveillait et veillait sur nous. Pour moi, c'était ça, la mort. Un voyage qu'on entreprend un jour pour veiller sur ceux qu'on aime.

    Ma mère était à l'hôpital depuis maintenant quelques mois. D'après ce que disent les gens à l'école, nous sommes "pauvres" depuis que papa à quitté la maison. Rien ne s'arrange; les dettes nous ont recouvert, ma mère a besoin d'une opération, mais nous n'avons pas assez d'argent pour la payer donc elle devait subir un autre traitement qui était un peu plus long. Maman me manque beaucoup. La voisine qui s'occupe de moi est très gentille, mais moi, je veux pouvoir revoir ma maman et dormir avec elle. Je veux qu'elle revienne à la maison. On dit que c'est de ma faute si papa est parti. J'ai pleuré, mais maman, elle, elle me sert toujours dans ses bras, elle ne m'en veut pas. Papa m'a toujours dit que je devais l'appeler si j'avais peur, mais cette fois-là, je n'aurais pas dû l'appeler, c'est ça? C'est pour ça que papa est parti? Parce que je l'ai appelé? Rendez-moi mon papa, je ne l'appellerai plus, je règlerais tout toute seule. Mais s'il-vous-plaît, rendez-moi papa. Je serai sage papa, je te le promets, papa. Reviens, papa...

    Comme tous les après-midi, j'ai pu aller voir maman. Quand elle m'a vu, elle m'a fait l'un de ses plus beaux sourires. Je courrais vers elle pour la prendre dans mes bras, elle m'enlaça. Maman sent toujours aussi bon, c'est l'odeur d'une fleur. Oui, je me rappelle de son nom; c'est le jasmin, c'est sa fleur préférée. Ce contact m'aide à oublier ma journée catastrophique que je vis quotidiennement. Elle me caressait doucement les cheveux et je fermai les yeux:

    "Maman, je t'aime" dis-je tout doucement.

    Elle me répondit par un "moi aussi" rempli de chaleur, elle me demande si j'ai passé une bonne journée. Non, je ne veux pas qu'elle s'inquiète, je ne laisserais pas maman partir comme papa. Je souris, je serais une gentille fille comme je l'ai promis pour que papa revienne, pour qu'on soit à nouveau comme avant. J'invente une journée magnifique avec une amie imaginaire qui s'appelle Mila. Une journée où on ne m'aurait pas traité de monstre, mais de gentille fille. Pas de pauvre, mais d'ordinaire. Où on ne m'aurait pas frappé, où je serais seulement tombée. Une parfaite journée pour une gentille petite fille maladroite. Ma mère me sourit de toutes ses dents, je suis heureuse; j'ai réussi à la faire sourire! Elle commence à tousser et ne s'arrête plus. Non, maman, qu'est-ce que tu as? Elle s'arrête de toussé.

    "Maman, tu vas bien?" demandai-je tout doucement en la prenant dans mes bras.

    "Oui ma puce, ne t'en fais pas, je vais bien et je serais toujours auprès de toi. Tu le sais, n'est-ce pas?"

    "Maman, tu ne vas pas partir, n'est-ce pas? Tu vas rester avec moi? Tu sais, j'ai vu une étoile filante, celle tu que tu m'avais montrée et j'ai fait un voeu: quand tu vas sortir, papa va revenir de voyage et, tu verras, on sera à nouveau tous ensemble. Maman… maman, pourquoi tu pleures?"

    Elle me prend d'un coup dans ses bras au point de me broyer les os, mais ce n'est pas douloureux, car c'est ma maman:

    "Ne pleure plus, maman. Aller, c'est fini. Qu'est-ce qui ne va pas, maman?" sans même le savoir, des larmes commençaient à couler le long de mes joues.

    "Je ne pleurais pas. Mais toi aussi, promets-le moi, d'accord? Je serais toujours près de toi, là, papa et moi, on sera toujours dans ton coeur, d'accord? Alors tu ne dois pas pleurer, sois forte et toujours joyeuse. Quand tu auras besoin de nous, que tu douteras, à chaque instant, on restera à tes côtés, on te regardera à chaque instant alors, promets-moi. Promets-moi d'être courageuse, de toujours montrer ces beaux sourires. N'oublie jamais, tes yeux sont mes yeux" elle pointa mon coeur et je souris:

    "C'est promis, je ferait tout pour que tu sois fière de moi" dis-je en arrêtant la route de mes larmes.

    "Mais je le suis déjà!" dit ma mère en m'essuyant ma joue humide.

    Cette nuit-là, j'avais pu dormir avec elle. C'était la première fois depuis longtemps; je suis restée dans ses bras, mais malheureusement, c'était la dernière fois.

    Le lendemain, alors que je secouai ma mère en lui demandant de se lever, rien n'y faisait. Des médecins sont apparus et j'ai revu la scène d'il y a quatre mois. Une date, une heure. Celle de cette minute, son nom, le nom de ma mère. Elle m'a quittée, elle a rejoint papa. Pourquoi? J'ai été une bonne fille alors, pourquoi? Je n'ai pas pleuré, alors pourquoi? Qu'es-ce j'ai fait? Qu'est-ce que je n'ai pas fait? Les larmes allaient remonter, mais je les retenais; je ne pleurerais pas devant quelqu'un qui n'est pas de ma famille. Non, je ne pleurerais pas, je l'ai promis à maman. Les seules personnes devant lesquelles je pleurerais sont dans mon coeur alors je pleurerais seule. Personne d'autre que ma famille ne pourra me voir ainsi.

    Après ça, j'ai été transportée dans un orphelinat. Tout le monde était gentil avec moi, là-bas. Comme dans les histoires que je racontais à aman. Mais moi, je n'y arrivais pas. Je ne pouvais pas rire, mais je n'avais pas le droit de pleurer alors rien, rien n'apparaissait sur mon visage; que ce soit de la joie, de la tristesse. Rien. Je restais dans le même était alors que les mois passaient. Je ne pouvais penser à autre chose qu'à mes parents. Oui, j'étais seule, seule avec mon coeur. Là où maman et papa se trouvaient.

    Un an encore a passé et c'est là qu'elles sont arrivées. Alex et Sindi, deux filles du même âge que moi. Elles avaient un visage tellement triste. Oui, on était pareilles. C'est en me rendant compte de ça que je me suis rapprochée d'elles. Au fil du temps, on est devenues inséparables. En leur compagnie, j'ai peu réapprendre à sourire, mais je ne pleurais pas. Non, même devant elles, je ne le pouvais. Je n'en avais pas le droit et de plus, je ne leur ferais que de la peine. Au fil des années, on est devenues de véritables soeurs et on ne pouvait plus se passer les unes des autres.

    Fin du flash back

    Je repris mes esprits et la regardai dans les yeux:

    "Madame, je suis désolée de m'être comportés ainsi, mais je ne voyais pas d'autres chois. Il faut absolument que je reste à l'orphelinat. Je dois rester là-bas. S'il-vous-plaît, laissez-moi y retourner, ne nous séparez pas!"

    "J'ai un compromis pour toi: reste avec nous pendant cette semaine et nous te reconduirons à l'orphelinat à la fin" dit-elle avec un sourire.

    "Ce sera avec plaisir, j'accepte" dis-je, un large sourire aux lèvres.

    Comme convenu, je suis restée avec eux tout une semaine. C'était superbe; plage, parc, jardin, karaoké… je me suis bien amusée! Avec Erica, on s'entendait très bien et j'étais très heureuse à l'idée que tout ça se soit bien passé.

     

     

    l'ile de l'amitié chapitre 5: le passé de Lila

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    Texte rédigé par Melina01 et corrigé par LaFilleDuCoin.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 24 Juillet 2014 à 02:05

    J'aime bien ce chapitre et il y moins de fautes il me semble yes

    2
    Jeudi 24 Juillet 2014 à 16:49

    j'adore mais ta un style d'ecriture bien a toi moi jpourais jamais ecrire comme

    3
    Vendredi 25 Juillet 2014 à 01:23

    merci à vous deux

    en faite je voudrais vous posé une question, vous trouvez que qu'en on lit sa fais un peut lourd?

    4
    Vendredi 25 Juillet 2014 à 01:25

    De rien.

    Lourd ? Personnellement non, je ne vois pas ce que tu veux dire par lourd. Je trouve que c'est bien écris mais comme je l'ai déjà dis, le seul défaut sont les fautes. 

    5
    Vendredi 25 Juillet 2014 à 01:30

    en faite j'ai mentré se que j'écrivais à plusieurs filles et on m'à fais la même remarque, en m'à dit qu'en lisent il trouver sa un peut charger,que les phrases étais trop complexe, et j'ai fais de mon mieux mais franchement je n'y arrive pas, je ne trouve même pas quelle sent les phrases que je devrais modifié

    6
    Vendredi 25 Juillet 2014 à 01:35

    Moi je ne trouve pas trop charger ! J'aimerais bien écrire comme toi. Ce que tu appelles faire des phrases complexes moi j'appelle ça intégrer du vocabulaire dans mes phrases. J'essaye de complexifié un peu mes phrases mais j'avoue que je ne suis pas très douée ...

    En tout cas, pour moi, ce n'est pas " lourd ". 

    7
    Vendredi 25 Juillet 2014 à 01:38

    merci sa me fais plaisir se que tu dit (enfin se que t'écris ) ^^

    8
    Vendredi 25 Juillet 2014 à 01:43

    De rien, je le pense ! yes

    Lol winktongue

    9
    Samedi 26 Juillet 2014 à 19:21

    tu sais mili chacun son style moi jessaye d'ecrire le plus simple possible

    ta vue moi je fais pas du tout dans le meme style quand tu lis sque j'ecris on dirais plus un sms ou une bande dessine

    j'ecris comme je parle et quand jimagine les actions dans ma tete sa a l'air plutot drole (nrml j'ecris n'importe comment)

    alors fais comme tu le sens si g une remarque a fair c que c un peu long sinon nrml bien

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    10
    Samedi 11 Octobre 2014 à 01:06

    Ne change pas ton style surtout. Si tu simplifies, ton histoire perdra de l'ampleur, on se ressentira pas aussi fortement la détresse de ton personnage. Sérieusement, si tu changeais ça, je pense que je n'aurai pas pleuré en lisant ce chapitre…

    Nanah!! T'as pleuré?! HAHAHAHA!

    Même pas! J'étais juste émue U,U'

    Mais oui! C'est ça!

    11
    Dimanche 12 Octobre 2014 à 00:07
    merci, et oui, je changerais pas mon style, car après tous moi aussi j'aime bien comment j'écris, et qu'on je commence à trop pensée, je n'arrive même plus à écrire
    12
    Dimanche 12 Octobre 2014 à 00:16

    L'inspiration s'enfuit quand on la chasse...

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